Différences entre une pièce de collection et une pièce en édition limitée

Encore aujourd’hui, l’or reste sans aucun doute l’une des solutions d’investissement vers laquelle s’orientent souvent les épargnants et les investisseurs. 

Et pour cause : l’or, grâce à sa valeur intrinsèque, et à ses nombreux avantages fiscaux, est l’une des valeurs refuges les plus en vogue, si ce n’est pas la seule. 

En effet, le cours de l’or ne souffre ni des crises économiques et financières, ni de l’inflation. La valeur du métal s’apprécie en temps de crise. 

Ces caractéristiques se sont confirmées au cours de ces dernières années : le cours de l’or n’a fait qu’augmenter. À cela s’ajoute le fait que, après 22 années de détention, la revente de son or est exempte de taxes sur la plus-value. 

La pièce d’or est sûrement le moyen le plus courant pour investir dans l’or. Cette solution permet de fractionner son investissement et d’acheter ou de revendre de l’or en fonction de ses besoins et de ses capacités. 

Mais encore faut-il faire la différence entre la pièce de collection et la pièce en édition limitée. On fait le point.

La pièce de collection

La pièce de collection est un terme générique légalement encadré qui permet de qualifier certaines pièces d’or en particulier. Ce terme n’est pas à confondre, non plus, avec la pièce d’investissement.

En réalité, la pièce de collection, comme son nom l’indique, entre dans le régime des biens de collection, comme certains véhicules ou certaines œuvres d’art. À ce titre, des règles spécifiques en matière de TVA et de plus-values s’appliquent à ces produits.

Pour être considérée comme telle, une pièce monnaie de collection doit remplir un certain nombre de critères bien définis. 

Tout d’abord, la prime associée à la pièce (soit la différence entre la valeur intrinsèque de l’or que contient la pièce et le prix négocié de celle-ci) doit être supérieure à 80 %. 

Par exemple, un louis d’or, dont la valeur en or est estimée à 220 euros. Il se négocie à 440 euros. Il est alors considéré comme une pièce de collection, pour la simple et bonne raison que sa prime est égale à 100 %. 

Cette même prime est calculée en fonction de la rareté de la pièce, de son état, et varie en fonction de l’offre et de la demande. 

Par ailleurs, les pièces frappées avant l’année 1800 sont considérées comme étant des pièces de collection.

À noter que la pièce de collection doit remplir au moins l’une de ces deux caractéristiques pour être considérée comme telle. 

Autrement dit, si la pièce a été frappée après l’année 1800 ou que sa prime est inférieure à 80 %, celle-ci sera qualifiée de pièce d’investissement.

La vente d’une pièce d’or (ou d’argent) de collection s’accompagne d’une taxe forfaitaire sur les objets précieux si la valeur de la pièce en question est supérieure à 5 000 euros. Dans ce cas, cette taxe représente 6 % de la valeur du bien. 

Cette taxe s’élève à 11 % de la valeur du bien en ce qui concerne les pièces d’investissement.

La pièce édition limitée

Encore aujourd’hui, des pièces en or sont régulièrement frappées par les États.

Certaines de ces pièces ont vocation à devenir des pièces d’investissement. Cela permet aux États de vendre des pièces d’or aux investisseurs, et de bénéficier ainsi de rentrées d’argent, un peu à l’image de l’émission de bons du Trésor. 

D’autres s’adressent aux collectionneurs.

C’est notamment le cas des pièces en édition limitée, qui sont frappées à certaines occasions, pour célébrer ou commémorer un centenaire ou la tenue d’un événement en particulier. 

Dans ce cas précis, c’est la quantité limitée de pièces frappées qui, dès la mise en circulation de la pièce en question, crée de la rareté… et donc de la valeur.

Ces pièces en éditions limitées se distinguent principalement par leur symbolique et s’adressent avant tout aux collectionneurs, et non aux investisseurs. 

Elles sont généralement frappées à l’occasion d’événements en particulier, comme les pièces d’or frappées pour célébrer les Jeux olympiques de Paris 2024. Elles peuvent aussi commémorer une date ou une éphéméride. C’est le cas notamment de la pièce Vreneli de 10 francs suisses, frappée en 2022 pour commémorer le centenaire de la dernière frappe de la pièce, en 1922. 

Elles peuvent être également frappées à l’effigie de célèbres fictions, comme c’est le cas de la collection Astérix de la monnaie de Paris.

Ces pièces en édition limitée s’adressent principalement aux passionnés de numismatique, bien qu’un certain marché de l’achat et de la revente de pièces en éditions limitées existe en France et ailleurs dans le monde. 

Ainsi, rien n’empêche un collectionneur de revendre sa pièce d’édition limitée et de faire une plus-value à cette occasion.

De la sorte, plusieurs critères bien définis permettent de faire la différence entre une pièce de collection et une pièce en édition limitée. 

Pour résumer

Une pièce de collection aura été frappée avant 1800 et/ou sa prime sera supérieure à 80 %. Une pièce en édition limitée est une pièce frappée qui se distingue par sa symbolique et sa dimension commémorative.