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Comment extrait-on de l’or ?

mince d'or ancienne

Connu et utilisé depuis plusieurs millénaires, l’or est, toujours aujourd’hui, entouré d’une certaine mystique : il fait partie des métaux précieux inaltérables et revêt une symbolique particulière. Il est à la fois synonyme de richesse et de pouvoir et, pour cette raison, se retrouve souvent en tant que tenue d’apparat, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. À cela s’ajoute le fait que l’or est un métal d’une grande valeur et reste aujourd’hui une valeur refuge incontestable.

Pour toutes ces raisons, l’or continue d’être exploité de par le monde, et l’on considère que l’on en extrait environ 3 300 tonnes chaque année des nombreuses mines disséminées dans le monde entier. Mais alors, quelles sont les principales techniques d’extraction de l’or ? Et quels sont les risques que ces exploitations aurifères font courir sur notre environnement ? On fait le point.

Les principales techniques d’extraction de l’or

Si les anciennes techniques d’extraction aurifères consistaient à suivre et exploiter des veines d’or au sein de mines, l’on retrouve aujourd’hui principalement trois techniques d’extraction de l’or. Il s’agit des techniques de la séparation par gravité, de l’amalgamation et de la cyanuration.

La séparation par gravité

La première technique d’extraction aurifère d’envergure industrielle est celle que l’on appelle communément la séparation par gravité. Ce procédé d’extraction de l’or s’appuie sur l’une des propriétés physiques que possède l’or : sa densité.

En effet, à ce jour, l’or est l’un des minerais les plus denses présents dans la croute terrestre, mis à part certains minerais particulièrement rares, tels que l’osmium ou l’iridium. En d’autres termes, l’or est un minerai particulièrement lourd et se retrouve généralement au fond d’une machine ou d’un récipient.

Ainsi, cette technique de séparation joue principalement sur les différences de densité entre l’or et d’autres minéraux : l’or, du fait de sa densité, se retrouve séparé des autres sédiments. Cette technique s’inspire, en grande partie, de la technique traditionnelle du lavage à la battée utilisée notamment lors de la ruée vers l’or dans l’Ouest américain au XIXe siècle.

séparation de l'or

L’amalgamation

L’amalgamation est une technique d’extraction de l’or qui repose sur une autre propriété physique que possède l’or : sa grande réactivité en contact avec du cyanure. En effet, au contact du mercure, l’or va former un amalgame. Une fois le mélange chauffé, le mercure redevient liquide, tandis que l’or amalgamé reste solide, ce qui facilite sa récupération.

Aujourd’hui, la technique de l’amalgamation reste une technique à la fois peu convaincante (son rendement est de 60 %) et particulièrement nocive pour l’environnement. Pour cette raison, cette technique d’extraction aurifère est principalement utilisée au sein d’exploitations artisanales ou illégales, et ce, pour sa facilité de mise en place et son coût particulièrement accessible.

La cyanuration

La cyanuration, plus connue sous le nom de « procédé MacArthur-Forrest », du nom de ses deux inventeurs, est aujourd’hui l’une des techniques d’extraction de l’or les plus plébiscitées aujourd’hui dans l’industrie aurifère. On considère en effet que près de 80 % de l’or produit dans le monde est issu de ce procédé.

Cette technique d’extraction consiste en une lixiviation du minerai aurifère (le minerai est mélangé avec un solvant) grâce à une solution liquide de cyanures alcalins dilués. Ce mélange est alors mis en contact avec du zinc, ce qui permet de faire précipiter les métaux dissous dans la solution liquide, tels que l’or, l’argent, et le cuivre.

L’extraction de l’or, un danger pour les écosystèmes ?

Aujourd’hui, l’extraction de l’or n’est pas sans conséquences pour l’environnement. L’industrie aurifère se retrouve souvent au cœur de scandales écologiques, et cela reste une problématique d’envergure dont on ne parle que très rarement. Le recyclage des métaux précieux est ainsi une excellente alternative pour limiter l’extraction minière.

Une industrie minière grande consommatrice d’eau et de minerai

L’un des principaux problèmes que présente l’industrie aurifère est d’être particulièrement gourmande en eau. Aujourd’hui, les trois principales techniques d’extraction de l’or demandent de très grandes quantités d’eau. On considère qu’une exploitation de taille moyenne peut consommer jusqu’à 140 000 litres d’eau par heure, ce qui représente la consommation d’eau annuelle d’un foyer français de trois personnes.

À cela s’ajoute le fait que l’industrie aurifère est grand consommateur de minerais : la technique de la cyanuration génère près de deux tonnes de rebuts miniers pour chaque gramme d’or extrait. À terme, l’industrie aurifère modifie profondément nos paysages, avec l’abattage de vastes étendues de forêt (pour extraire du minerai) et avec l’apparition de terrils et de lacs miniers.

mine d'or

Une industrie polluante pour l’environnement

L’industrie minière artisanale et illégale est également source de pollution pour notre environnement. En effet, les techniques non encadrées, comme c’est le cas du procédé de l’amalgamation, demandent l’utilisation de grande quantité de produits chimiques nocifs pour nos écosystèmes… qui se retrouvent généralement directement déversés dans les forêts les cours d’eau.

Aujourd’hui, les exploitations minières artisanales et à petite échelle (EMAP), responsables de 15 % à 20 % de la production mondiale d’or, déversent près de 1000 tonnes de mercure dans la nature chaque année. À cela, s’ajoute le fait que ces exploitations, le plus souvent informelles, sont difficilement contrôlables par les autorités.

Plusieurs cours d’eau ont ainsi été durablement pollués, comme c’est le cas de la baie de Minamata au Japon, dans les années 1950, de la rivière Alamosa dans l’État du Colorado.

De la même manière, les industries aurifères légales ne sont pas à l’abri d’un accident, comme ce fut de la Catastrophe de Baia Mare en Roumanie en 2000 où 120 tonnes de cyanure et de métaux lourds se retrouvèrent dans les rivières de Somes et de Tisza suite à la rupture d’un barrage qui contenait des eaux contaminées.

Ainsi, il existe principalement trois techniques d’extraction de l’or. Il s’agit de la séparation par gravité, de l’amalgamation et de la cyanuration. Cette dernière est aujourd’hui la technique la plus répandue. Pourtant, aujourd’hui, l’industrie aurifère se retrouve souvent au cœur de scandales écologiques, comme c’est notamment le cas des exploitations aurifères illégales en Amazonie ou en Guyane. En effet, ces exploitations peuvent se révéler particulièrement nocives pour notre environnement, du fait même de la grande quantité de produits chimiques, tels que le mercure, utilisés pour amalgamer l’or.

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